الخميس، 27 فبراير 2014

دروس 1 باكلوريا (ملخص الفرسية 3 )

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==> BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE

Jean Anouilh est né en 1910 à Bordeaux (France). Son père est tailleur et sa mère musicienne ainsi que professeur de piano, elle joue dans un orchestre se produisant sur des scènes de casino en province. C'est dans les coulisses de ces casinos qu'il découvre les grands auteurs classiques : Molière , Marivaux et Musset.  Jean Anouilh vit à Paris et rentre au collège Chaptal. C'est très tôt qu'il se prend de passion pour le théâtre . En 1928, il assiste émerveillé, au printemps, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux, l'adolescent de dix-huit ans fut ébloui, subjugué...

En 1929 il devient le secrétaire de Louis Jouvet. Les relations entre les deux hommes sont tendues. Qu'importe, son choix est fait, il vivra pour et par le théâtre. Sa première pièce, l'Hermine (1932), lui ore un succès d'estime, et il faut attendre 1937 pour qu'il connaisse son premier grand succès avec le Voyageur sans bagages . L'année suivante le succès de sa pièce la Sauvage con rme sa notoriété et met n à ses di‑cultés matérielles. Puis éclate la seconde guerre mondiale. Pendant l'occupation, Jean Anouilh continue d'écrire. Il ne prend position ni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non- engagement lui sera reproché.

En 1944 est créé Antigone. Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l'ordre établi en faisant la part belle à Créon . En 1945, il s'engage pour essayer de sauver l'écrivain collaborateur Robert Brasillach de la peine de mort ; en vain. Cette exécution le marque profondément. Il écrira encore plusieurs pièces dans les années soixante-dix, dont certaines lui vaudront le quali catif "d'auteur de théâtre de distraction". Il n'en reste pas moins qu'il a bâti une oeuvre qui révèle un pessimisme profond. Anouilh est mort en 1987.

 ==> RESUME GENERAL
Le personnage baptisé le Prologue présente les différents protagonistes et résume la légende de Thèbes ( Anouilh reprend cette tradition grecque qui consiste à confier à un personnage particulier un monologue permettant aux spectateurs de se rafraîchir la mémoire. Le Prologue replace la pièce dans son contexte mythique). Toute la troupe des comédiens est en scène. Si certains personnages semblent ignorer le drame qui se noue, d'autres songent déjà au désastre annoncé. 

Antigone rentre chez elle , à l'aube, après une escapade nocturne. Elle est surprise par sa nourrice qui lui adresse des reproches. L'héroïne doit affronter les questions de sa nounou. Le dialogue donne lieu à un quiproquo . La nourrice prodigue des conseils domestiques ( " il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit") tandis qu'Antigone évoque son escapade avec beaucoup de mystère ( " oui j'avais un rendez-vous") . Mais elle n'en dira pas plus. 

La nourrice sort et Ismène, la sœur d'Antigone, dissuade cette dernière d'enfreindre l'ordre de Créon et d'ensevelir le corps de Polynice. Ismène exhorte sa sœur à la prudence ("Il est plus fort que nous, Antigone, il est le roi") . Antigone refuse ces conseils de sagesse . Elle n'entend pas devenir raisonnable. 

Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice. Elle cherche à surmonter ses doutes et demande à sa nourrice de la rassurer. Elle tient aussi des propos ambigus pour ceux ( et c'est le cas de la nourrice) qui ne connaissent pas son dessein . Elle semble décidée à mourir et évoque sa disparition à mots couverts " Si, moi , pour une raison ou pour une autre, je ne pouvais plus lui parler...". 

Antigone souhaite également s'expliquer avec son fiancé Hémon. Elle lui demande de le pardonner pour leur dispute de la veille. Les deux amoureux rêvent alors d'un bonheur improbable. Sûre d'être aimée , Antigone est rassurée. Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce qu'elle ne pourra jamais l'épouser. Là encore , la scène prête au quiproquo : le spectateur comprend qu'Antigone pense à sa mort prochaine, tandis qu'Hémon , qui lui n'a pas percé le dessein d'Antigone, est attristé de ce qu'il prend pour un refus. 

Ismène revient en scène et conjure sa sœur de renoncer à son projet. Elle affirme même que Polynice, le "frère banni", n'aimait pas cette sœur qui aujourd'hui est prête à se sacrifier pour lui. 

Antigone avoue alors avec un sentiment de triomphe, qu'il est trop tard, car elle a déjà , dans la nuit, bravé l'ordre de Créon et accompli son geste " C'est trop tard. Ce matin , quand tu m'as rencontrée , j'en venais." 

Jonas, un des gardes chargés de surveiller le corps de Polynice, vient révéler à Créon, qu'on a transgressé ses ordres et recouvert le corps de terre. Le roi veut croire à un complot dirigé contre lui et fait prendre des mesures pour renforcer la surveillance du corps de Polynice. Il semble également vouloir garder le secret sur cet incident : " Va vite. Si personne ne sait, tu vivras." 

Le chœur s'adresse directement au public et vient clore la première partie de la pièce. Il commente les événements en exposant sa conception de la tragédie qu'il oppose au genre littéraire du drame. Le chœur affiche également une certaine ironie et dévoile les recettes de l'auteur : "c'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne un petit coup de pouce pour que cela démarre... C'est tout. Après on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul." 

Antigone est traînée sur scène par les gardes qui l'ont trouvée près du cadavre de son frère. Ils ne veulent pas croire qu'elle est la nièce du roi , et la traitent avec brutalité. Ils se réjouissent de cette capture et des récompenses et distinctions qu'elle leur vaudra. 

Créon les rejoint. Les gardes font leur rapport . Le roi ne veut pas les croire. Il interroge sa nièce qui avoue aussitôt. Il fait alors mettre les gardes au secret, avant que le scandale ne s'ébruite. 

Créon et Antigone restent seuls sur scène. C'est la grande confrontation entre le roi et Antigone. Le roi souhaite étouffer le scandale et ramener la jeune fille à la raison. Dans un premier temps , Antigone affronte Créon qui tente de la dominer de son autorité. 

Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables. Créon justifie les obligations liées à son rôle d'homme d'état . Antigone semble sourde à ses arguments : (Créon : Est ce que tu le comprends cela ? Antigone : " Je ne veux pas le comprendre.") . A court d'arguments Créon révèle les véritables visages de Polynice et d'Etéocle et les raisons de leur ignoble conflit. Cet éclairage révolte Antigone qui semble prête à renoncer et à se soumettre. Mais c'est en lui promettant un bonheur ordinaire avec Hémon, que Créon ravive son amour-propre et provoque chez elle un ultime sursaut. Elle rejette ce futur inodore et se rebelle à nouveau. Elle choisit une nouvelle fois la révolte et la mort. 

Ismène , la sœur d'Antigone entre en scène alors que cette dernière s'apprêtait à sortir et à commettre un esclandre , ce qui aurait obligé le roi à l'emprisonner. Ismène se range aux côtés d'Antigone et est prête à mettre elle aussi sa vie en jeu. Mais Antigone refuse , prétextant qu'il est trop facile de jouer les héroïnes maintenant que les dés ont été jetés. Créon appelle la garde , Antigone clôt la scène en appelant la mort de ses cris et en avouant son soulagement ( Enfin Créon !) 

Le chœur entre en scène. Les personnages semblent avoir perdu la raison, ils se bousculent. Le chœur essaye d'intercéder en faveur d'Antigone et tente de convaincre Créon d'empêcher la condamnation à mort d'Antigone. Mais le roi refuse , prétextant qu'Antigone a choisi elle-même son destin, et qu'il ne peut la forcer à vivre malgré elle. 

Hémon vient lui aussi, ivre de douleur, supplier son père d'épargner Antigone, puis il s'enfuit. 

Antigone reste seule avec un garde. Elle rencontre là le "dernier visage d'homme". Il se révèle bien mesquin, et ne sait parler que de grade et de promotion. Il est incapable d'offrir le moindre réconfort à Antigone. Cette scène contraste, par son calme, avec le violent tumulte des scènes précédentes. Apprenant qu'elle va être enterrée vivante, éprouvant de profonds doutes ( " Et Créon avait raison, c'est terrible maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je meurs." , Antigone souhaite dicter au garde une lettre pour Hémon dans laquelle elle exprime ses dernières pensées. Puis elle se reprend et corrige ce dernier message ( "Il vaut mieux que jamais personne ne sache"). C'est la dernière apparition d'Antigone. 

Le messager entre en scène et annonce à Créon et au public la mort d'Antigone et la mort de son fils Hémon. Tous les efforts de Créon pour le sauver ont été vains. C'est alors le chœur qui annonce le suicide d'Eurydice, la femme de Créon : elle n'a pas supporté la mort de ce fils qu'elle aimait tant. Créon garde un calme étonnant . Il indique son désir de poursuivre " la salle besogne " sans faillir. Il sort en compagnie de son page. 

Tous les personnages sont sortis. Le chœur entre en scène et s'adresse au public : Il constate avec une certaine ironie la mort de nombreux personnages de cette tragédie : "Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien pourris." La mort a triomphé de presque tous . Il ne reste plus que Créon dans son palais vide . Les gardes , eux continuent de jouer aux cartes , comme ils l'avaient fait lors du Prologue. Ils semblent les seuls épargnés par la tragédie. Ultime dérision.

==> LES PERSONNAGES PRINCIPAUX 

Antigone: C'est la fille d'Oedipe. Le Prologue nous la décrit comme la petite "maigre jeune fille noiraude" (p. 9). D'après Ismène : "Pas belle comme nous, mais autrement" (p. 29), d'après sa nourrice "elle n'est pas assez coquette !" (p. 17) et d'après elle-même : "je suis laide !" (p. 96), "je suis noire et maigre" (p. 41). Antigone aurait voulu être un garçon : "Ai-je assez pleuré d'être une fille !" (p. 29). Antigone aime la vie : "Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue ?" (p. 28), "Moi aussi j'aurais bien voulu ne pas mourir." (p. 24) et elle veut garder ses joies et ses illusions d'enfance. C'est une fille rebelle : "Une fois je t'ai attachée à un arbre et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux..." (p. 22), "la petite Antigone, la sale bête, l'entêtée, la mauvaise [...]. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir !" (p.25), c'est celle qui dit non et ne veux comprendre : "Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre [...]. Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre." (p. 26). Elle déteste aussi l'habitude : "s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon !" (p. 93). Quelques instants avant de mourir, elle ne sais plus pourquoi elle meurt : "Je ne sais plus pourquoi je meurs." (p. 115), elle est morte pour rien, si ce n'est pour orir une réflexion sur la vie...

Ismène: La soeur d'Antigone. Belle jeune fille charmante et coquette aux yeux d'Antigone, elle aime aller au bal : "Cela me rassure ce matin, que tu sois belle.", "et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux...", "toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la tête !" (p. 22), "Ismène est rose et dorée comme un fruit." (p. 41). Elle n'est pas courageuse et a peur de mourir : "Moi, tu sais, je ne suis pas très cou-rageuse" (p. 27), "Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu'elle est arrivée au point où l'on ne peut plus la supporter ; qu'il faudrait qu'elle s'arrête, mais qu'elle continue pourtant et monte encore, comme une voix aiguë... Oh ! je ne peux pas, je ne peux pas...". Elle souhaite raisonner sa soeur : "Essaie de comprendre au moins !" (p.25). Pourtant à la fin de la pièce Ismène veut accompagner sa soeur dans la mort : "Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j'ai du courage. J'irai maintenant avec toi !" (p. 97), "Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !" (p. 97).

La Nourrice: Personnage traditionnel du théâtre grec, mais inexistant dans la pièce de Sophocle, elle a été créée par Anouilh pour donner une assise familière à la pièce, et davantage montrer l'étrangeté du monde tragique. Avec elle, ni drame ni tragédie, juste une scène de la vie courante, où la vieille femme, affectueuse et grondante, est une "nounou" rassurante, qui ne comprend rien à sa protégée : "Tu te moques de moi, alors ? Tu vois, je suis trop vieille. Tu étais ma préférée, malgré ton sale caractère." (p. 20). Elle "a élevé les deux petites".

Hémon: Le fils de Créon et le fiancé d'Antigone. Un jeune prince vigoureux. Il refuse de devenir un homme comme son père : "Regarde-moi, c'est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour." (p. 105), il veut rester enfant. Il pense que son père peut tout faire : "Tu es le maître" (p. 102), "Tu es encore puissant, toi, comme lorsque j'était petit.", "Je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t'admirer." (p. 104). Lors de la mort d'Antigone qu'il ne supporte pas, "Hémon [...] se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone" (p. 119).

Créon: Le Roi de Thèbes et l'oncle d'Antigone. Le Prologue nous le présente comme étant un "homme robuste, aux cheveux blancs [...]. Il a des rides, il est fatigué." (p. 11). Le Prologue nous présente Créon comme un homme seul : "Créon est seul", sa femme Eurydice "ne lui est d'aucun secours" (p. 11), son page "ne peut rien non plus pour lui" (p. 12) et à la fin de la tragédie le Choeur lui dit : "Et tu es tout seul maintenant, Créon." (p. 121). C'est un homme courageux, il a dû assumer le métier de roi : "Mais OEdipe et ses fills sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place." (p.11), "Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant..." (p. 78). Il fait son travail du mieux qu'il peut : "des problèmes précis se posent, qu'il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée." (p. 11). Il a de l'afiection pour sa nièce Antigone mais ne la comprend pas, il va même essayer de la sauver : "je vais tout de même perdre le temps qu'il faudra et te sauver, petite peste." (p. 76). Après l'exécution d'Antigone qu'il a été contraint d'entreprendre et qui a entrainée la mort de son fils et de sa femme, il continue son travail quotidien : "Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller." (p. 122). Après avoir ordonné la mort, il attend la sienne : "Créon va commencer à attendre la mort" (p. 123). Pour lui, tout est absurde...

Les gardes: Ce sont " trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes", "ce ne sont pas de mauvais bougres", "ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination". Ces gardes représentent une version brutale et vulgaire de Créon. Leur langage sans raffinement, leur petitesse de vue en font des personnages peu sympathiques, dont les rares bons mouvements ne suffisent pas à cacher la peur de la hiérarchie ("Pas d'histoires !" revient souvent dans leur bouche). Sans être totalement réduits à l'état de machines, ils sont essentiellement un instrument du pouvoir de Créon, et rien de plus : "Le Garde : S'il fallait écouter les gens, s'il fallait essayer de comprendre, on serait propres." (p. 55). Leur soumission à Créon n'est pas établie sur la base d'une fidélité personnelle. Ils sont des auxiliaires de la justice, respectueux du pouvoir en place, et ce quel que soit celui qui occupe le pouvoir. Le Prologue indique bien que rien ne leur interdirait de se retourner contre Créon, si celui-ci était déchu : "Pour le moment, jusqu'à ce qu'un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l'arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon." (p. 12). Le Chœur:  Ce personnage joue aussi le rôle de messager de mort, mais son origine le rend plus complexe. Dans les tragédies grecques, le chœur est un groupe de plus d'une dizaine de personnes, guidé par le personnage du Coryphée. Il chante, danse peut-être, et se retrouve le plus souvent en marge d'une action qu'il commente. Dans l'oeuvre, le Chœur est réduit à une seule personne, mais a gardé de son origine une fonction collective, représentant un groupe indéterminé, celui des habitants de Thèbes, ou celui des spectateurs émus. Face à Créon, il fait des suggestions, qui toutes se révèlent inutiles. "Ne laisse pas mourir Antigone, Créon ! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles. [...] C'est une enfant Créon. [...] Est-ce qu'on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu'elle est folle, l'enfermer ? [...] Est-ce qu'on ne peut pas gagner du temps, la faire fuir demain ?" (pages 99 à 102). Le Messager : C'est un "garçon pâle [...] solitaire". Autre personnage typique du théâtre grec, il apparaît dans la pièce de Sophocle. Il se borne à être la voix du malheur, celui qui annonce avec un luxe de détails la mort d'Hémon. Dans le récit du Prologue, il projette une ombre menaçante : "C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure. C'est pour cela qu'il n'a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà..." (p. 12).

==> LES THEMES DOMINANTS

La solitude: Dès le début, le Prologue nous annonce qu'Antigone va "se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon" (p. 9). Antigone espérait l'aide de sa soeur pour ensevelir son frère mais Ismène a renoncé : "Nous ne pouvons pas. [...] Il nous ferait mourir." (p.23), Ismène la traite de folle : "J'ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle." (p. 23). Sa nourrice ne la comprend pas non plus : "Elle est fiancée et à quatre heures du matin elle quitte son lit pour aller courir avec un autre." (p. 18), elle s'eorce de prendre soin de sa santé : "je suis là comme une idiote au lieu de lui donner quelque chose de chaud." (p.21). Créon non plus ne peut expliquer son comportement : "Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi ? [...] Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ?". Antigone elle même veut agir seule sans comprendre les autres : "Je ne veux pas comprendre. C'est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et mourir.". Avant son exécution, elle dit : "Je suis toute seule". Encore une fois, c'est le Prologue qui nous le présente : "Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.". Sa femme Eurydice ne lui parlera pas, "elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu'à ce que son tour vienne de se lever et de mourir." (p. 11). Pour accomplir son devoir, il ne compte que sur lui : "Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place.", "Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu'il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée." (p.11). Lorsqu'Antigone est en train de mourir, Hémon le supplie et il répond : "On est tout seul, Hémon. Le monde est nu." (p. 105). A la fin de la tragédie, le Choeur lui dit qu'il est seul, sa réponse est : "Tout seul, oui." et il continue sa "sale besogne" (p. 121).

Le bonheur: 
Dès le début Ismène parle du bonheur à Antigone : "Ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle..." (p. 29), puis c'est au tour d'Hémon : "C'est plein de disputes un bonheur." (p. 38). Lorsque Créon lui parle du bonheur : "Tu va me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est pas peut-être tout de même que le bonheur.", Antigone réagit, perdu: "Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ?" (p.92). Elle veut rester jeune : "Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! [...] Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! [...] Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite". (p. 95), elle refuse la médiocrité: "Hémon ne doit plus pâlir qand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon !" (p. 93).

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دروس 1 باكلوريا (ملخص الفرسية 2 )

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==> BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE

Victor Hugo est né le 26 Février 1802 à Besançon en France. Poète, romancier et dramaturge, Victor Hugo est sans conteste l'un des géants de la littérature française. Les romans les plus connus de Victor Hugo sont "Notre-Dame de Paris" (1831) et "Les Misérables" (1862). 

L'auteur des Misérables, des Châtiments et de nombreux poèmes a allié à la fois ambition, longévité, puissance de travail et génie, ce qui ne pouvait que concourir à ce mélange de fascination et d'irritation qu'il suscite encore aujourd'hui. I écrivait avec simplicité et puissance les bonheurs et malheurs de la vie. Victor Hugo était un travailleur acharné. Entre 1827 ( Préface de son drame Cromwell) et 1830 (représentation d'Hernani, qui est l'occasion d'une célèbre «bataille»), Victor Hugo s'affirme comme le chef du romantisme. 

De 1830 à 1840, il publie: un grand roman historique, Notre-Dame de Paris (1831) ; des drames, Marion de Lorme (1831), Le roi s'amuse (1832), Marie Tudor (1833), Lucrèce Borgia (1833), Ruy Blas. (1838); et surtout quatre recueils de poésies, où il se montre maître dans l'expression lyrique des idées et des sentiments: les Feuilles d'automne (1831), les Chants du crépuscule (1835), les Voix intérieures (1837), les Rayons et les Ombres (1840). Victor Hugo est mort à Paris le 23 May 1885 à 83 ans. Plus de 3 millions de personnes ont assisté à ses funérailles.. 

Ses oeuvres :
- Han d'Islande (1823) +Les châtiments (1853)
- Cromwell (1827) +Les contemplations (1856)
- Les orientales (1829) +La légende des siècles (1859)
- Le dernier jour d'un condamné (1829) +Les Misérables (1862)
- Hernani (1830) +Les travailleurs de la mer (1866)
- Notre-dame de Paris (1831) +L'homme qui rit (1869)
- Lucrèce Borgia (1833) +L'Année terrible (1872)
- Ruy blas (1838) +L'art d'être grand-père (1877

==> LE SCHEMA NARRATIF 

Situation initiale: Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère jusqu'au jour du crime qui a bouleversé sa vie. 

Elément perturbateur: Le meurtre commis par le narrateur-personnage. 

Péripéties: Le jugement, l'emprisonnement, la condamnation à la peine de mort, recherche du condamné d'une solution pour préserver sa vie. 

Dénouement: Il n'y a pas de dénouement. Le condamné garde l'espoir jusqu'à quelques moments avant l'exécution, mais à ce moment-là les bourreaux préparent l'exécution. C'est une clausule ouverte, aux lecteurs d'imaginer la fin puisque pour l'auteur ce qui compte c'est la dénonciation de l'horrible peine de mort. 

Situation finale: L'auteur a fait l'ellipse de la situation finale pour amener le lecteur à réfléchir.

==> LES PERSONNAGES PRINCIPAUX 

le condamné à mort: nous ne savons ni son nom ni ce qu’il a fait pour être condamné a mort. Il a très peur et il voudrait être sauvé par la grâce du roi, mais il sait que cela est impossible. Il semble s’être repenti pour ce qu’il a fait. Il est jeune, sain et fort, il a une bonne éducation (il cite des phrases en latin au concierge qui lui permet de faire la promenade une fois par semaine avec les autres détenus, chap. V ; second tome des voyages de Spallanzani dont il lit quelques pages à côté d’une jeune fille, chap.XXXIII). Il dit que pour lui le temps passe plus vite que pour les autres. Il n’aime pas la foule et il ne l’aimera jamais et lui-même n’a jamais aimé voir tuer un condamné à mort. Il aime sa fillette Marie et est très préoccupé pour son futur : chap. XXVI : "Quand elle sera grande ... Elle rougira de moi et de mon nom ; elle sera méprisée, repoussée, vile à cause de moi qui l’aime de toutes les tendresses de mon coeur." 

les geôliers: quelqu’uns sont gentils avec le protagoniste ; d’autres ne le sont pas. Il y a des geôliers qui parlent avec lui et lui demandent beaucoup de choses et d’autres qui le traitent comme un animal. 

Sa fillette: Elle s’appelle Marie et elle a trois ans au moment de sa visite en prison. C’est une fillette qui a très envie de vivre. Mais quand elle parle avec le protagoniste, elle dit que son père est mort (c’est ce que lui a dit sa mère) : elle ne reconnaît plus son père qu’elle ne voit plus depuis plusieurs mois. 

Sa femme et sa mère: Elles ne sont pas décrites ; mais elles sont citées en référence à la souffrance, à la peine indirecte que l’on fait subir aux membres de la famille du condamné a mort : "J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes qu’ont-elles fait ? N’importe ; on les déshonore, on les ruine. C’est la justice." (chap.IX) 

Le prêtre: Il est détaché dans ses rencontres avec le condamné. Selon le protagoniste, ce prêtre ne parle par avec son coeur, mais dit seulement de façon machinale ce qu’il dit habituellement avec les condamnés. 

La foule: C’est la société (de Paris) qui veut voir tuer cet homme. Elle est très nombreuse. Elle ne veut pas la justice ; elle veut simplement assister à un spectacle : celui de l’exécution de la peine capitale par la guillotine. On peut donc affirmer que de quelque manière la foule et le condamné sont proches l’une de l’autre au niveau moral.

 ==> RESUME GENERAL
Le livre est l'histoire d'un homme qui a été condamné a mort et, alors, il se propose d'écrire ce qu'il vit pendant ses dernières semaines de vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu'il a fait pour être condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire être condamnés à mort. 

Cet homme nous dit tout ce qu'il fait quand il est en prison ; il devient aussi le spectateur de la scène horrible du ferrage des forçats. Puis il pense au moment où il devra aller à la guillottine ; il a peur mais il ne veut pas que les autres le sachent. 

Il continue à espérer dans la grâce qu'il n'aura jamais. 

Il nous parle aussi de sa fille et du jour où il a pu la voir et il nous dit qu'il a été content parce qu'il a pu la voir, mais il n'est pas content parce qu'elle ne l'a pas reconnu. Il nous décrit quelque aspect de son passé : une rencontre avec une jeune fille; il décrit des monuments qu'il a vus. 

Il cesse d'écrire quand le moment de l'exécution est arrivée : "Quatre heures". Le livre est séparé en trois parties : Bicêtre, la Conciergerie et la Mairie qui sont elles-mêmes séparées en trois parties : Bicêtre : le procès, le ferrage des forçats et la chanson ; la Conciergerie : le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geôlier qui lui demande les numéros pour jouer à la loterie ; enfin l'Hôtel de Ville : le voyage dans Paris, la toilette du condamné et le voyage vers la Place de Grève où est installé l'échafaud.

==> LES CHAPITRES 

chapitre 1: Interprété dans sa cellule de Bicêtre, le narrateur se rappelle son passé de liberté cependant il se trouve prisonnier de l’idée de sa condamnation à mort. Cette pensée l’obsède et infecte sa vie. Elle est présentée comme une femme à deux bras qui le secoue, hante ses rêves et le poursuit partout. 

chapitre 2: Le narrateur relate les événements passés le jour de la proclamation de sa condamnation à mort. Il décrit aussi les juges, les jurés, la salle d’audience, l’atmosphère qui y régnait et les gens qui ont assisté à son procès. Séduit par les lumières, par les couleurs, par les bruits, le narrateur chante la vie à travers ses sensations et ses impressions dans une ambiance totalement contradictoire. Alors qu’il semble apprécier la vie dans toutes ses dimensions, les jurés le condamnent à mort et brisent son espoir. Tout redevient noir et triste à ses yeux. 

chapitre 3: Le narrateur se livre à une réflexion sur le bien-fondé de sa condamnation à mort. Il estime que les humains sont tous des condamnés à mort. Ce qui diffère c’est la manière et le temps.

chapitre 4: L’arrivée à Bicêtre. En attendant son pourvoi (=recours auprès d'une juridiction supérieure contre la décision d'un tribunal) en cassation, le narrateur est conduit à la prison de Bicêtre. De loin le prison ressemble à un château de roi mais de plus près elle est délabrée(=en ruine, dans un très mauvais état) et vétuste (=qui porte les marques de la vieillesse). 

chapitre 5: Lorsque le narrateur est arrivé à Bicêtre, les gardes lui ont défendu tout objet tranchant qui pourrait servir à un suicide puis ils lui ont remis une camisole. Durant les premiers jours de ses séjours à Bicêtre le narrateur a été bien traité mais battu par la suite comme n’importe quel prisonnier. Cependant certaines faveurs lui ont été acceptées comme le papier, l’encre, les plumes et une lampe. De même, il pouvait sortir dans la cour chaque dimanche, ainsi il a côtoyé les autres prisonniers et a appris leur argot. 

chapitre 6: Alors le narrateur a décidé de noter son journal de châtiments. L’écriture devient une justification à la vie terne et monotone de la prison. Il décide d’écrire pour communiquer ses souffrances morales afin d’amener les décisions a abolir la peine de mort. Il réalise à qu’ il s’attache à la vie.

chapitre 7: Le narrateur s’attarde sur sa situation et espère qu’on s’intéresserait un jour à son cas. Mais l’idée de sa condamnation continue de l’obséder et le torturer

chapitre 8: En attendant son pourvoi en en cassation, le narrateur passe son temps à compter les jours qui lui restent à vivre, il lui reste donc six semaines. 

chapitre 9: Le narrateur regrette de laisser derrière lui sa femme, sa mère et surtout sa fille de trois ans sans protection et sans ressources. 

chapitre 10: Le narrateur décrit sa cellule, c’est une petite pièce à quatre murs en pierre avec une voûte et une petite porte en fer où il y a une petite ouverture servant de fenêtre. Il y a aussi un matelas en paille. A l’extérieur il y a un couloir qui relie les autres cellules et un garde permanent.

chapitre 11: Pour passer le temps le narrateur lit et tente de comprendre les inscriptions et les dessins sur les murs de sa cellule. Attiré par des mots écrits par un sous-officier guillotiné pour ces idées républicaines, il est pris de panique à la vue de l’échafaud dessiné sur le mur. 

chapitre 12: Le narrateur découvre les noms de quatre criminels célèbres passés par la même cellule. Les sont écrits à coté du nom de Papavoine, un criminel qui tuait les enfants. Il est alors pris de terreur à l’idée de la mort et du tombeau. 

chapitre 13: Le narrateur raconte qu’un jour la prison était très agitée par le départ des forçats pour Toulon, Mis dans une autre cellule pour suivre ce spectacle à travers une fenêtre, le narrateur s’attarde sur la description de la grande cour de Bicêtre, des bâtiments vétustes, des fenêtres grillées et principalement sur les visages des prisonniers qui regardent à travers ces fenêtres. Le spectacle du départ commence à midi avec l’entée (=greffer) d’une charrette transportant des chaînes servant à attacher les forçats et portant les habits qu’ils vont mettre pour le départ. Ensuite, les argousins étendent ces chaînes dans un coin de la cour. Quand ce travail est fini, l’inspecteur donne l’ordre au directeur pour laisser enter les forçats dans une petite cour où ils sont acclamés par les prisonniers / spectateurs. Puis on les présente à l’appel après leur avoir fait passer une visite médicale. Au moment où les forçats se préparent pour mettre les vêtements du voyage, une pluie torrentielle commence à tomber. Accablés de froid dans leur nudité, les forçats chantent leurs malheurs. Enfin, on les enchaîne dans des cordons que deux forgerons fixent à leurs pieds et on leur donne à manger. Ce spectacle désolant rend le narrateur enragé, il tente de s’enfouir mais il n’arrive pas et s’évanouit sur le champ. 

chapitre 14: Après s’être transporté à l’infirmerie, le narrateur a repris connaissance, il s’est enroulé ensuite dans ses draps et sa couverture dont la chaleur lui a donné l’envie de se rendormir. Mais le bruit de cinq charrettes transportant les forçats le réveille. Conduit par des gendarmes à cheval et des argousins à pieds, le convoi prend départ pour un voyage de vingt cinq jours de souffrances et de misères. Emu par ce spectacle désolant, le narrateur préfère la guillotine à la galère.
 
chapitre 15: Retour au cachot, le narrateur est remis dans son cachot. L’idée de sa condamnation continue de le torturer moralement au point où il espère obtenir une grâce car il tient à la vie plus que jamais. Mais il est trop tard. 

chapitre 16: Quand le narrateur était à l’infirmerie, il avait entendu la voix d’une jeune fille de quinze ans chanter une chanson où il est question d’assassinat et de mort. Il fut terrifié parce que tout est prison à Bicêtre, tout lui rappelle la mort. 

chapitre 17: Le narrateur rêve d’évasion mais son rêve ne peut être réalisé, il est interrompu par l’idée de l’incarcération et de la condamnation.
  
chapitre 19: Le directeur de la prison rend visite au narrateur dans son cachot pour lui demander s’il se plaint d’un quelconque mauvais traitement. Pris de panique, le narrateur croit que l’heure de son exécution est venue. 
  
chapitre 20: Terrifié, le narrateur imagine la prison comme une sorte de monstre à moitié humain, à moitié objet qui le torture, le boire et le tue. 

chapitre 21: A six heures et demi du matin le narrateur a été visité dans son cachot par un prêtre puis par l’huissier (officier ministériel chargé de signifier les actes de procédure et de mettre à exécution les jugements de la Cour royale de Paris qui lui apprendre le rejet de sa demande du pourvoi en cassation et son transfert à la Conciergerie. 

chapitre 22: Le narrateur quitte son cachot et se fait conduire dans la voiture qui l’a ramené à Bicêtre vers Paris, le convoi arrive à Paris vers huit heures et demi du matin. La foule, avide de sang, s’est déjà attroupée pour ne pas manquer l’exultation. 

chapitre 23: Une fois arrivé au Palais de Justice, le narrateur s’est senti investi d’une certaine liberté qui n’a pas tardé à disparaître à la vue des sous-sols. Remis par l’huissier au directeur, le narrateur a été enfermé dans un cabinet en compagnie d’un autre condamné âgé de 55 ans et qui attend à son tour son transfert à Bicêtre. Après avoir entendu l’histoire du vieux, le narrateur a échangé, par peur, sa redingote contre la veste du vieillard. Enfin il est reconduit à une chambre dans l’attente de son exécution. 

chapitre 24: Le narrateur regrette amèrement l’échange de sa redingote qui n’était que par peur. 

chapitre 25: 
Le narrateur est amené ensuite à une cellule où on lui a donné une table, une chaise et tout pour écrire. Mais on a installé avec lui un gendarme pour empêcher toute tentative du suicide. 

chapitre 26: Le narrateur a écrit une lettre à sa fille dans laquelle il exprime toute sa douleur et son amertume. Il accuse les hommes de vouloir laisser une enfant de trois ans orphelin. L’attente de l’exécution semble exercer un effet terrifiant sur le narrateur qui espère un miracle pour le sauver.

chapitre 27: Le narrateur est pris dans un tourbillon de peur et de terreur au point où il n’ose pas écrire le mot « guillotine ». il imagine que son exécution sera atroce. 

chapitre 28: Ayant déjà assisté à une exécution, le narrateur imagine comment sera la sienne. Il croit que les préparatifs ont déjà commencé par le graissage de la rainure. 

chapitre 29: Le jeune détenu pense à cette grâce qui ne vient toujours pas. Il estime maintenant que les galères seraient meilleure solution en attendant qu’un jour arrive la grâce.

chapitre 30: Le prêtre est revenu consoler le narrateur et l’assister dans ces derniers moments. Le prêtre qui exerce cette fonction depuis des années se fait renvoyé par le narrateur qui veut rester seul pendant sa réflexion. 

chapitre 31: Dans ces derniers moments de retranchement, l’architecte de la prison est entré dans la cellule où se trouve le narrateur pour prendre des mesures afin de rénover les murs l’année suivante puis il échange des propos avec le narrateur avant de se faire renvoyé par le gendarme. 

chapitre 32: Le gendarme chargé de surveiller le narrateur a été échangé par un autre, un superstitieux et mordu des loteries. Il supplie le narrateur de le visiter dans ces rêves, une fois mort, pour lui donner des numéros gagnants. Le narrateur lui demande en échange ses vêtements en vue d’une éventuelle évasion, mais le gendarme ridicule refuse et le désespoir regagne le narrateur. 

chapitre 33: Le narrateur sentant l’heure de la mort approcher se réfugie dans le rêve. Il retrouve des souvenirs d’enfance et de jeunesse en compagnie de sa bien-aimée la petite Espagnole Pepa. Il garde surtout le souvenir d’une soirée passée ensemble où ils sont échangés des bises. 

chapitre 34: Le narrateur retrouve dans le souvenir ses années d’innocence mais il revoit en crime et tente de se repentir. Malheureusement il n’a pas le temps de le faire. Il en pense qu’à son heure qui approche. 

chapitre 35: Le narrateur pense à toutes ces personnes qui continuent toujours à vivre le plus normalement au monde.

chapitre 36: Le narrateur se rappelle le jour où il est allé voir la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au moment où il est arrivé au sommet de la tour, la cloche a sonné et a fait trembler tout le toit. Heureusement il a évité une chute mortelle.

chapitre 37: Le narrateur revoit l’Hôtel de Ville dont l’aspect triste lui rappelle la Grève au moment des exécutions avec les rassemblements des spectateurs. 

chapitre 38: L’heure de l’exécution approche, il ne lui reste que deux heures et quarante cinq minutes. Le narrateur ressent alors des douleurs physiques atroces. 

chapitre 39: Le narrateur imagine comment il va vivre le moment de son exécution. Il vit ce moment par prévision. Mais le fait d’y penser le fait souffrir davantage. 

chapitre 40: Le jeune détenu pense au roi. C’est de lui que viendrait la grâce tant attendue. Sa vie dépend d’une signature. Il espère toujours.

chapitre 41: Le narrateur décide d’affronter la mort avec courage. Il imagine alors ce que sera sa vie après la mort. Cela pourrait être des abîmes de lumières sans fin ou des gouffres hideux où tout sera noir et où le narrateur tombera sans cesse. Il imagine aussi les morts pourraient se rassembler dans la place de la Gréve pour assister à l’exécution du bourreau par un démon. Le narrateur voudrait savoir ce qu’il adviendra de son âme après la mort. Dans ce moment de crise à l’approche de l’exécution le narrateur réclama un prêtre pour soulager sa douleur.

chapitre 42: Après l’arrivée du prêtre, le narrateur a dormi pendant quelques instants. Il a fait alors un rêve étrange : il rêve qu’il était chez lui avec des amis, qu’ils avaient parlé de quelque chose qui les avait effrayés puis ils avaient entendu un bruit dans la maison, c’était une vielle femme qui s’était cachée dans la cuisine. Au moment où il a rêvé que la vielle le mordait, il s’est réveillé puis on lui a annoncé la présence de sa fille. 

chapitre 43: Malheureusement sa fille ne l’a pas reconnu. Elle ne l’a pas vu depuis un an. Il a tenté de lui faire comprendre qu’il est son vrai père mais la fille ne l’a pas cru. Rien ne le rattache à présent à la vie. Il se laisse conduire à la mort docilement. 

chapitre 44: Pendant l’heure qui lui reste à vivre le narrateur se ressaisit et revoit dans son esprit comment sera son exécution. Il pense au bourreau, à la foule, aux gendarmes et à la place de Grève. 

chapitre 45: Il imagine la foule en train de l’applaudir, une foule insensible à ses souffrances. Il pense à ce lieu fatal qui est la place de Grève et à toutes les têtes qui tomberaient après lui dans l’indifférence totale.
  
chapitre 46: La petite Marie vient de partir. Le père se demande s’il a le temps de lui écrire quelques pages. Il cherche à se justifier aux les yeux de sa fille. 

chapitre 47: Ce chapitre comporte une note de l’éditeur : les feuillets qui se rattachent à celui-ci sont perdus ou peut être que le condamné n’a pas eu le temps de les écrire.

chapitre 48: L’heure de l’exécution est arrivé, on demande au narrateur de se préparer mais il se sent faible. On l’a emmené dans une chambre au rez-de-chaussée du palais de Justice où son bourreau avec ses deux valets l’attendait. On lui a coupé les cheveux puis on lui a attaché les mains derrière le dos et on a coupé le col de sa chemise ensuite on lui a lié les deux pieds puis on lui a noué les deux manches de sa veste sur le menton. On l’a pris sous les aisselles pour le conduire à la guillotine. La foule est là qui attend hurlante. Les gendarmes, les soldats sont aussi là pour accompagner le condamné. Mis dans une charrette avec le prêtre, le narrateur frémit de peur devant cette foule enragée. Sur le chemin qui mène à la place de Grève la foule s’est attroupée. Sous une pluie fine la charrette passe par le pont- au- Change, par le quai aux Fleurs puis par la coin du Palais. Attiré par une Tour, le narrateur demande au prêtre des informations sur cet édifice. Ce dernier lui a dit qu’elle s’appelle crucifix et le baise pour avoir du courage à affronter la foule qui semble l’effrayer plus que la mort. Passant par le quai, le narrateur entre dans une sorte d’ivresse qui enveloppe son esprit et le coupe de la réalité au point où il ne distingue plus rien. Son corps commence à sentir la mort. Tout défile devant ses yeux sans qu’il puisse y accorder la moindre attention. Seule la voix de la foule se fait entendre. Enfin la charrette arrive à la place de Gréve, le narrateur demande alors une dernière faveur : écrire ses dernières volontés. 

chapitre 49: Poussé par son instinct de la survie, le narrateur supplie un commissaire chargé de suivre l’exécution de lui accorder cinq minutes dans l’espoir d’avoir une grâce au dernier moment. Malheureusement on est venu le chercher à quatre heures de l’après-midi pour l’exécuter. 

==> LES THEMES DOMINANTS 

La peur: thème principal : tous les hommes savent qu'ils doivent mourir et ils ont peur, mais ils ne connaissent pas le jour de leur mort, alors que le condamné à mort sait tout : le jour, l'heure de la mort. L'espoir d'une révision de la peine apparaît nettement comme une illusion tout au long de la narration. Si l'être humain a peur de la mort, il peut tout de même vivre sans trop y penser. Au contraire l'existence du condamné à mort est caractérisée presque exclusivement par cette idée, cette obsession qui devient angoissante. 

La haine pour la foule et la haine pour le condamné: Le condamné déteste la foule et il craint ce que la foule peut penser de lui. Pour le condamné ne doit pas craindre seulement la mort, mais aussi la foule qui attend avec fièvre et joie de voir mourir un condamné a mort. La foule aussi hait le condamné pour ce qu'il a fait, mais il y a dans la foule beaucoup de gens qui ne connaissent pas le condamné, mais qui pour être comme les autres, comme la société, détestent le condamné et veulent le voir tué. 

La religion: Pour le condamné il est très important de pouvoir "parler" avec Dieu avant de mourir. Le condamné, comme tous les autres hommes, possède une âme( cf. grande importance attribuée à la religion chrétienne dans toute l'oeuvre de V. Hugo). Il recherche un dialogue avec le prêtre pour pouvoir mieux affronter la mort, avec plus de courage. Mais le prêtre se montre très détaché. Quand il va mourir il embrasse le crucifix que le prêtre lui tend. 

Violence contre les prisonniers:
1- Violence de la vie de la prison, surtout pour le condamné à mort qui est souvent isolé des autres prisonniers, même si on l'autorise à aller à la promenade avec les autres une fois par semaine et si on lui fournit de quoi écrire ses mémoires.
2- Violence faite aux forçats qui doivent aller au bagne de Toulon : épisode du ferrage des forçats que le protagoniste peut observer d'une cellule, mais qui se termine par l'évanouissement du protagoniste : le spectateur de la scène devient la victime de la violence verbale des forçats qui ont noté sa présence. 

Injustice de la justice:
 violence faite au prisonnier et à sa famille : sa mère qui a 64 ans mourra, sa femme mourra ou deviendra folle et sa fille l'oubliera (vivra sans parents) ou aura honte de lui. 

التسميات: